Nous partons à la découverte de l’ancienne feitoria (comptoir portugais) coloniale fortifiée, témoignage majeur de la Côte de l’Or. Ici, comme à Elmina, nous sommes dans Les tams-tams de l’Afrique, la chanson parfaite d’I Am pour enseigner la traite Atlantique, à une exception près : l’absence du rôle joué par les tribus africaines, rôle justement mis en lumière par Olivier Grenouilleau (Les Traites négrières. Essai d’histoire globale, 2004). La maison de couleur pastel de l’île de Gorée fait pâle figure face aux deux forts que nous visitons. Si au Sénégal, seul le symbole compte, la vérité historique est ici prégnante. Les geôles immenses font froid dans le dos. Des familles, le plus souvent américaines, ont disposé des couronnes de fleurs en l’honneur de leurs ancêtres. Les sensations sont les mêmes dans celui d’Elmina, premier comptoir européen dans le golfe de Guinée ; celui-ci était portugais.
« La République française reconnaît que la traite dans l’océan Indien, d’une part, et l’esclavage, d’autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes, constituent un crime contre l’humanité. » Loi N°2001-434 du 21 mai 2001
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