Sur la route du nord, nous cherchons les restes de l’ancienne Sāmarrā, l’une des plus anciennes cités de la Mésopotamie antique. Il ne reste plus grand chose de la ville pré-islamique. Nous sommes désormais dans l’ancien territoire de ces salopards de Daesh, dans une cité qui a connu trop d’attentats ou de combats dans une histoire récente (2003, 2005, 2014). Certains lieux de cultes ont d’ailleurs bien morflé, la mosquée al-Mutawakkil par exemple. Dès les faubourgs de la ville, nous comprenons que nous sommes en terre sainte chiite. Si les croyants cherchent à rallier un mazar (lieu de sépulture), à savoir le Sanctuaire Al-Askari, nous cherchons les traces du joyau abbasside fait de brique cuite et mortier de gypse, le célèbre minaret en spirale hélicoïdale. S’il est fermé, nous sommes pourtant souriants devant cette presque Tour de Babel de Brueghel l’Ancien, peut-être parce que Sāmarrā signifie en arabe « celui qui l'aperçoit est heureux » ! Sāmarrā devint à la fin du IXème siècle la nouvelle capitale du monde musulman.
« S'il vous plaît, prêtez-moi votre cheval, afin que je fuie cette cité pour échapper à mon destin. Je galoperai jusqu'à Samarra et la Mort ne m'y trouvera pas. » W. Somerset Maughan
Pour en savoir plus sur la mosquée, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, cliquer ici !
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