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USA (New York) - NY the City !

Dernière mise à jour : 9 nov. 2022

Juin 2009

Les lumières de la ville s'allument au son de la voix d'Alicia Keys. Nous sommes amoureux de New York depuis le tout premier instant. Cette ville est fascinante. Il y a des villes dont les murs racontent des histoires : Bruxelles et ses façades BD, Brooklyn refuge des artistes qui ont fui les loyers prohibitifs de Soho ou du Village. Les graphs embellissent les vieux murs de Brooklyn ou East Side. La rue, l’espace public est investi, l’énergie est là. Celle de Gershwin, de Madison Square Garden, de la symphonie de Dvorak, de Nougayork ! Pendant que la caméra de Maghnia filme Penn Station, Macy's, Wall Street, Broadway ou le Chrystler Building, je m'en vais à Brooklyn, le plus grand des 5 boroughs de Big Apple (Manhattan, Queens, The Bronx, Staten Island), à lui seul 2,5 millions d’habitants. Immense. Williamsburgh et Macy’s street sont des villages avec de jolies maisons en briques rouges (brownstones) aux escaliers d’évacuation extérieurs typiques. La première chose à faire à NY, c’est bien sûr de courir avaler un cream cheese bagel new-yorkais dans le Deli & Grocery du coin. Pendant que j'avale mon Deli des cieux, nul doute que Maghnia prend la direction du McGee's, le café de How I met your mother.


L'énergie de la ville vous prend sans cesse aux tripes. Alors que la rue ou le métro offrent des sessions jazz, soul, Maghnia aspire l'énergie du gospel dans une église de Charles à Harlem. Les sirènes de police crachent à plein ampli pendant que sur la 5ème avenue, un chaland s'époumone à crier « Believe in Jesus » et qu'un groupe manifeste pour le mouvement Black Lives Matter. Plus tard, Madame s'en va à la découverte des sports new-yorkais. Basket de rue ou baseball, elle fait la tournée des stades de districts avant de filer au Yankee pour assister au dernier match de la légende Alex Rodriguez, rien que ça ! Nous voilà dans un Chinatown qui s’étend aujourd’hui sur la carte postale qu’est Little Italy ou dans le Spanish Harlem des Hispaniques. Lors de ma première visite, j'avais tenté le temple de la musique noire-américaine qu'est l'Appolo Theater. Malheureusement, aucun concert n'était au programme ce soir-là. Comme à son habitude, Maghnia fait la chasse à ses références pop. La voilà à TriBeCa face à la caserne des Ghostbusters.

Les toits de Williamsburgh offrent une belle vue sur le Chrysler building et l’Empire State, rêve de gosse devant King Kong. Le pont du Brooklyn bridge relie Manhattan. Maghnia s'y balade dès l'aube. Je le traverse en journée. A Brooklyn, les Macbook envahissent les cafés. Les Polonais ont investi Greenpoint, les Italiens des Sopranos et des Affranchis (Scorsese) Bensonhurst refuge d’une puissante mafia. Celle d’Europe de l’Est à Little Odessa pendant que les Russes aiment Brighton Beach. Et puis les nombreuses écoles hassidiques recueillent les orthodoxes haredims que l’on ne peut pas rater à Borough Park. Ici (et Long Island) vit la première communauté juive hors d’Israël. Enfouis dans leur long manteau noir et leur large chapeau, les Loubavitchs sont dans leur bulle à l’écart du monde... Maelström de nationalités, de flux d’énergie, de taxis haïtiens, africains, bengalis..., de restaurants ethniques. Ellis Island raconte d’ailleurs l’histoire courageuse des miséreux en quête du Nouveau Monde, protestants persécutés, Européens sans terre (Hollandais, Allemands, Français, Italiens, Irlandais...) dont la première image du pays fut cette Liberté qui n’eut de reflet qu’une violence dont le Gangs of New-York de Scorsese est une allégorie magistrale. Elle perdure certes, mais a beaucoup diminué. Tolérance zéro des années Giuliani !

Central Park est un poumon de verdure, presque excroissance de la nature. Les journées sont douces dans le NY estival. Il m’arrive de me demander comment dans cette ville géante l’été peut être si calme. Soho, Greenwich, le Chelsea gay, des villages où les restos, cafés ou galeries ont un charme fou ! Nous voilà dans la cour des miracles. Un jeune homme peint ces gratte-ciels de verre qui dominent la cime des arbres, un garçonnet jongle à merveille, les joggeurs et cyclistes envahissent le royaume des écureuils, les amoureux s’offrent de belles balades entrecoupées d’un bretzel ou d'un hot dog des vendeurs ambulants si peu nombreux à Paris, une sono crache du son funky. Celui-ci est plongé dans ses songes en face de la statue d’Alice au pays des merveilles, celui-là est happé par un de ces nombreux ensembles de jazz qui fêtent la capitale de cette musique (Harlem). Un New-Orleans pétillant, un swing, un cool, un be-bop... Central Park, monde déconnecté de la non civilisation de l’automobile.

Plus le temps de revoir Broadway, Gramecy Park, Madison Square, juste Washington Square pour une Brooklyn Pilsen à South Seaport situé près de Wall Street, des ferries vers Staten Island dont la vue est magnifique sur la pointe de Manhattan. Maghnia visite le Mémorial de Ground Zero. Elle s'en va danser la salsa au pied du Flat Iron Building pendant que je file au Fryingpan, un bar de West Side avec vue sur l’Hudson et un New-Jersey plein de charme. Avec une énorme terrasse, un bateau désaffecté, c’est gigantesque ! La jeune classe moyenne de Sex and the City se régale d’un after work. Il se passe toujours des choses à NY. Une session plénière à l’ONU, des expos sur le surréalisme, le tournage d’un film devant le MET (Metropolitan), des voiliers dans la baie, l’explosion d’une canalisation du métro et j'en passe. Au moment de quitter la ville, la voix de Frank Sinatra résonne dans nos têtes. New-York New-York !


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