Le Pantanal brésilien offre deux portes d’entrée : par le nord via Cuiaba, par le sud via Campo Grande. Dans le nord, les prix frisant le ridicule, embarquez pour la partie sud de la plus grande zone humide de la planète, une écorégion appartenant au biome des prairies et savanes inondées. Vous serez au cœur de cette immense plaine partagée entre le Brésil, la Bolivie et le Paraguay. Sa superficie, estimée entre 140.000 et 195.000 km2, est noyée sous les eaux quatre mois par an…. Le réchauffement climatique est ici, malheureusement, à l’œuvre : les feux ont ravagé il y a peu une immense partie d’un territoire qui souffre du manque cruel de précipitations, mais aussi de la déforestation, du braconnage, de l’extraction minière, de la surpêche ou de l’érosion des sols. Pour les amoureux de la nature, quelques jours seront magiques. De jour, à bord d’un canoé ou depuis de petits bateaux, nous observons loutres géantes, greater rhea, toucans, échassiers, cigognes, caracas, jabiru d’Amérique, geais acahe, aras bleus, cerfs des marais, iguanes verts, loutres de rivière, singes hurleurs, d’incalculables oiseaux perroquets, caïmans et j’en passe. Si vous êtes un peu chanceux, vous pourrez admirer également le seigneur des lieux, le jaguar, que l’on peut voir assez souvent. Vers midi, voilà enfin, bien que furtivement, un magnifique jaguar mâle, cerise sur le gâteau d’un Pantanal parfait pour les amoureux de la pêche ! De nuit, les chauves-souris survolent le fleuve avant que notre guide Max ne nous montre un superbe ocelot. Les journées sont rythmées par des activités comme cette balade à cheval sur les terres de fazendas (grandes propriétés agricoles) en compagnie de vrais gauchos. Un après-midi sur le fleuve, Max nous distribue des bouées-frites pour qu’on rentre à la nage. Il nous demande de rester au centre d’une rivière pas très large. Rassurés par les mots de notre guide (les caïmans n’attaquent pas l’homme, les anacondas chassent en eaux peu profondes), un peu moins par les sauriens qui plongent dans l’eau lorsqu’on passe dans leur champ de vision, l’expérience est inoubliable !
« Le marais, c'est un espace de lumière, où l'herbe pousse dans l'eau, et l'eau se déverse dans le ciel. » Delia Owens, Là où chantent les écrevisses
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