Ici, les caldeiras d'un blanc immaculé plongent illico n'importe quel voyageur dans l'ouverture du Grand Bleu, lorsque, petit, Jacques Mayol dévalait les pentes de son île. La musique d'Eric Serra m'accompagnera tout au long de cette aventure cycladique. Si d'Amorgos à Santorin, c'est le même spectacle de hautes falaises plongeant dans un bleu azur, la côte ouest plus abritée fait rejaillir trois joyaux d'architecture : Fira, Imerovigli et Oia. Les couleurs blanches et bleues des maisons se mêlent avec une harmonie parfaite aux piscines à débordement et aux terrasses de luxe. De nouveaux mariés du bout du monde se photographient dans un décor à couper le souffle, celui de hautes falaises multicolores vertigineuses (300 mètres) où des villages perchés dégringolent parfois en cascades jusqu'aux rochers du littoral de la Mare Nostrum. À la pointe nord de l'île, le soleil couchant fait place aux lumières nocturnes d'Oia la somptueuse et ses restaurants nichés à l'abri des cavités rocheuses. Joyeux festin de produits de la mer ! C'est beau, très beau, mais les hôtels aux prix prohibitifs ont dû remplacer peu à peu, bien qu'avec harmonie, une vie traditionnelle aujourd'hui éteinte (?). Santorin a donc, en perdant une partie de son âme, raviver les flammes d'une île ravagée par de terribles éruptions volcaniques.
« On ne saurait trop le proclamer : ce que recouvre pour nous le mot si confus de culture - l'ensemble des créations de l'art et de l'esprit -, c'est à la Grèce que revient la gloire d'en avoir fait un moyen majeur de formation de l'homme. C'est par la première civilisation sans livre sacré, que le mot intelligence a voulu dire interrogation. » André Malraux
Comments