Nous voici dans l'immense désert du Namib. Les montagnes de dunes rouges s'élèvent à près de 400 mètres au-dessus du niveau de la rivière Sesriem. Les vents de l'est ont transporté le sable depuis le Kalahari pour former ces collines de toute beauté de couleur rouge, due à la présence de trioxyde de fer. Nous voici à l'assaut de « Crazy Dune »/« Big Daddy», une ascension éprouvante qui permet d'offrir un paysage splendide sur le désert et son lever de soleil. Les dunes se trouvent au-dessus d’un ancien désert pétrifié : Dead Vlei. La cuvette d'argile blanche offre un musée végétal presque unique au monde. Les acacias du désert (acacia erioloba) ont sculpté « le marais mort » sec comme nulle part ailleurs. Les troncs noirs des arbres morts, vieux de 900 ans, ont été brûlés par un soleil de feu qui les a brûlés. Quelques plantes telles se sont adaptées à ce milieu hyper hostile, la brume du matin et les rares pluies leurs permettant de survivre. Magistral !
Les paysages de Sossusvlei sont parmi les plus beaux qu’il m’a été donné de voir. Alimenté par la rivière Tsauchab qui se perd rapidement dans l’argile asséchée, l’oued forme au final un désert de sel (et d’argile donc) célèbre pour ses dunes de sable rouge ; c’est plus qu’une mer de sable, c’est un océan ! L’hostilité est telle que rien n’y pousse mis à part quelques acacias. C’est une véritable mission que monter ces dunes réputées les plus hautes du monde ; parti comme un avion, j’en chie sévère et finis sur les rotules ! Non loin du salar, la cuvette d’argile de Dead Vlei est à couper le souffle : les arbres noircis presque pétrifiés par le soleil et le vent forment de véritables sculptures végétales : après le désert Salvador Dalí situé dans l’altiplano bolivien, me voici de retour dans une galerie d’art à l’état sauvage. Là-bas, les rochers découpés par les vents parsemés de vastes étendues de cailloux aux tons ocre clair évoquaient les peintures du maître, ici ce sont les arbres sculptés par les éléments...
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