Xi’an n’a plus sa splendeur d’antan, celle qui la faisait passer pour une cité riche et prospère, chargée des milles trésors d’Orient, de myrrhe et d’encens. C’est aujourd’hui un carrefour, un lieu de passage souvent obligé entre les 4 points cardinaux d’un pays qui rentre chaque jour un peu plus dans les tentacules de la mondialisation. Le voyageur Bernard Ollivier avoue être déçu lorsqu’il y termine sa Longue Marche débutée à Istanbul. Xi’an attire cependant les touristes du monde entier. On y vient admirer l’armée enterrée de l’empereur Qin, la vieille tour de l’horloge, point névralgique de la cité ou l’impressionnant mur qui entoure la vieille ville. C’est un bonheur que de faire le tour de cette enceinte construite au XIVème siècle par la dynastie des Ming. Haute de 12 mètres, elle permet aisément de dominer les hutongs (anciennes ruelles étroites) et de plonger dans la Chine ancienne. Le célébrissime mausolée de l’empereur Qin (IIIème siècle av. J-C) et ses 8000 soldats en terre-cuite de près de 2 mètres de haut -tous uniques- qui ont pour mission de le protéger après la mort est un rêve d’enfant, né de reproductions offertes par ma grand-mère, au même titre que Samarkand ou Tombouctou. Le rêve devient réalité. Je ressortirais des 3 fosses devenues artificielles bien déçu et peu émerveillé par la faute d’une muséographie merdique ! Un comble.
« L'armée d'argile du premier empereur de Chine fait partie de ces vraies trouvailles archéologiques spectaculaires [qui] ont été présentées au moment de leur découverte comme des faux, tant elles paraissaient improbables. » Jean-Paul Demoule, ancien président de l'Institut national de recherches archéologiques
Pour en savoir plus sur le site archéologique de Xi'an, classé patrimoine mondiale de l'UNESCO, cliquez ici !
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